Grumogarderie


Estimé Ninternaute qui passe par là, en cette belle aube de septembre, l'oeil encore encroûté de sommeil, la charentaise au pied et la tartine au bout des doigts, je m'en vais te faire du misaupointage aujourd'hui parce qu'on ne te dit pas tout et c'est pas bien.

Tu t'imagines que c'est vachement bien la grumeaugarderie quand on est parent pour grapiller efficacement quelques heures bénies de tranquillité durant lesquelles ton Grumeau c'est quelqu'un d'autre qui se le cogne et qu'il est payé pour et c'est pas du luxe .

Oui mais non.
C'est pas si simple parce que c'est un peu plus compliqué.
Ce qu'on oublie de te dire c'est que pour y gagner en liberté, il te faudra passer par la fameuse "Période d'adaptation" durant laquelle tu vas à la Grumogarderie et... tu y restes.

Du coup, j'en entends déjà un ou deux d'entre-toi, plus fulgurant du neurone que les autres, qui chuchote "Ben oui mais où est l'intérêt alors ?".
Précisément. C'est ça le problème.

Bien entendu, rien ne t'empêche de laisser d'emblée à la garderie ton grumeau, direct et franco sans délicatesse, en te sauvant fissa, tout joyeux à l'idée d'avoir quelques heures devant toi pour t'épiler le genou gauche ou poster tes factures.
Oui mais non aussi, car d'aucuns diront traumatisme... blabla... peur de l'étranger... blabla... insécurité... blabla... instabilité affective... blabla... échec scolaire... blabla... pipi au lit à 28 ans... etc...
Alors tu ménages, tu enrobes la transition, tu adaptes en douceur et tu restes sur place, assise sur une chaise taille chihuahua bariolée façon Vlaminck, les genoux dans le menton et la présence discrète à attendre gentiment que le Grumeau te lâche le genou pour aller attraper le hochet rouge qui fait coin-coin pendant qu'une armée de grumeaux plus ou moins rampants et morveux t'investit de façon bienveillante bras et jambes.

Heureusement, j'ai bon espoir, la période d'adaptation de Sa Sérénissime Grumeauté se déroule bien somme toute puisque selon mes calculs à pifométrie variable, je devrais être en mesure de me libérer deux demi-journées par semaine d'ici 2028.
...
Je posterai mes factures à ce moment-là.

GrumoBouffetou, épisode 6

Encouragé par ses remarquables exploits et aptitudes en matière d'expérimentations alimentaires, le GrumoBouffetou a décidé cette année de Participer à la première saison de GrumoLantha qui se déroulera dans la jungle hostile du potager de Tata Fernande.

A cet effet, le Grumeau, tel un athlète polyboosté aux hormone de croissance, s'entraîne inlassablement à manger toutes les petites bêtes à poils et à pattes qui lui passent à portée de quenottes. Hier, la séance d'entrainement s'est terminée avec une dégustation d'araignée. Demain les asticots. Et si tout va bien, Sa Sérénissime Grumeauté aura ouvert un restaurant chinois d'ici la fin de l'année.

Si toi aussi le Ninternaute tu aimes manger des trucs cacabeark peu ragoûtants, gluants et pas catholiques, si tu as envie de vivre une aventure palpitante en dormant à la belle étoile sur un lit de courgettes dans le potager inhospitalier de Tata Fernande, si tu rêves de te faire manger l'oeil par des moustiques voraces et sanguinaires, si tu sais t'asseoire sur tes coquetteries et que tu n'as pas peur d'arborer vaillamment durant un mois des aisselles touffues à débroussailler à la serpette ou de sentir le fennec dans ta bouche et entre les orteils, alors inscris-toi vite à GrumoLantha 2008, tu vas t'amuser comme un petit fou.

Courrier des lecteurs : Le silence des Grumeaux







Chère Aurélie-Anne,

Ton Arsouille la Fripouille est à ta cuisine ce qu'Attila est à l'herbe ?
Là où il mange sa purée Banane-brocolis :

- le bavoir rend l'âme,
- les murs périssent,
- ton brushing chavire,
- et la tapisserie ne repousse pas.

Tous les efforts que tu as déployés pour épargner ta cuisine équipée suédoise Kügledönk (total high-tech en cagette biodégradable) des catapultages subversivo-alimentaires de ton grumeau ont été vains.
Te voilà donc défaite, la mèche agonisante et le polo macculé, frappant en dernier recours à la porte de Tata Nath en réclamant de l'aide. C'est dire à quel point tu es désespérée.
Et tu as bien fait Aurélie-Anne car je suis en quelque sorte la Sainte Patronne des Conseils Foireux et des Causes Perdues d'Avance. Je m'en vais t'aider car je suis une bonne âme.

La solution est très simple.
Il te faut :
- un kit complet Hannibal Lecter taille 12 mois,
- une armure féodale (si tu as une Tata Fernande, elle aura probablement l'âge d'avoir fait les croisades et elle pourra te prêter son équipement d'époque).
- et l'incontournable rouleau de scotch à grumeau.

Et pour le mode d'emploi, y'a qu'à regarder le dessin.

Si tu ne réagis pas immédiatement, regarde ici ce que ton Arsouille fera lorsqu'il sera plus grand.

C'était le Conseil Foireux du Jour de Tata Nath.
On dit merci qui ?

Morue au rabais





Oui, je suis une Morue au rabais.
Je me ripoline à l'éosine certes, mais on a les coquetteries qu'on peut.
Et que la Maman-Grumeau qui réussit l'inestimable et rarissime exploit d'enduire le croupion de son grumeau d'éosine sans s'en tartiner au passage très copieusement les doigts, les avants-bras, la face, les genoux, les orteils et tous les alentours anatomiques probables et imaginables me jette la première pierre.

J'attends
...
...
Personne ?
...

Je disais donc que l'éosine, outre ses vertus antiseptiques, présente l'avantage commode d'être hautement persistante et à tendance indélébile. C'est donc un maquillage longue tenue de substitution tout à fait honorable si l'on considère qu'il ne s'écaille pas, qu'il ne file pas et que sa couleur est étincelante.
Seul bémol toutefois, ça nécessite un démaquillage au chalumeau ou à l'acide. On déconseillera donc vivement l'éosine en fard à paupières aux peaux fragiles et délicates.