Chère Céline,
Dieu bénisse tes saintes oreilles qui endurent courageusement le calvaire phonique des vagissements fracassants et tapageurs de ton grumeau-brisetympans.
Mais effectivement, si tu ne veux pas décéder du tympan avant d'avoir atteint l'âge vénérable où l'on porte le sonotone, il est urgent de réagir.
Une légende raconte que Jean-Cornecouac Armstrong (un obscur petit cousin vaguement mélomane du très célèbre Louis) avait pour habitude de se produire en concert avec sa trompette à bretelles dans les foires aux merguez de sa région natale du New Jersey sur Yvelines. Un jour, alors qu'il jouait une adaptation vaguement jazzeuse du "petit bonhomme en mousse" à la Foire Régionale du Godiveau de Sainte-Rillette-sur-Tranche, il fut bien embarrassé lorsqu'il s'aperçut qu'il avait oublié la sourdine de sa trompette à la maison. Mais comme Jean-Cornecouac était un homme plein de ressources (une sorte de Mac Gyver du piston musical), il avisa un cochon d'inde bien dodu qu'on s'apprêtait à débiter en merguez ni vu ni connu pour le barbecue de la buvette.
Au lieu de finir en brochettes, l'animal fit carrière en tant que sourdine tant son talent à feutrer le son était grand.
Chère Céline, tu l'auras compris : ton Jean-Quéquette Latouffe de Cochon d'Inde domestique a semble-t-il lui aussi un grand destin à accomplir dans l'affaire qui te concerne...
On dit merci qui ?