Malgré quelques premiers pas prometteurs, à 15 mois, le Grumeau a tout de même le quatre pattes tenace. Le mode bipède a sans doute cela de peu engageant (pour un Grumeau confortablement quadripatte) qu'il réduit considérablement le polygone de sustentation au point de rendre la marche hautement périlleuse.
Certes.
Convenons-en.
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Oui mais bon.
De son côté, la Maman-Grumeau peut raisonnablement se tricoter quelques légères inquiétudes concernant le planning prévisionnel trottatoire de son précieux rejeton.
Imaginons un instant qu'à 80 piges bien sonnées le Grumeau s'obstine au quatre pattes. Considérant que :
1 - en raison d'une arthrose chronique du genou, la vitesse de déplacement du Grumeau octogénaire est relative à 3 fois le poids d'un pneu au carré divisé par l'IMC de Tata Fernande,
2 - le Grumeau doit aller d'un point A à un point B dont la distance équivaut à la somme du logarithme népérien et le prix en Grumopèzes d'une abscisse au kilogramme près,
3 - Qu'un train passe à 152 km/heure et que le robinet goutte à raison d'un plic-ploc par seconde pendant que le plombier boit une bière au bistrot du coin,
4 - que Papi Gaston avec son déambulateur Turbo Diesel à injection 8 cylindres va 3 fois plus vite que le Grumeau à quatre pattes mais 1002 fois plus lentement que Tata Fernande en orbite autour de Pluton,
Calcule combien de temps il faudra au Grumeau pour atteindre son râtelier sur la table de nuit en n'oubliant pas d'indexer le résultat sur le prix du pétrole.
Question subsidiaire :
Et si oui, pourquoi ?
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Tic, tac, tic, tac
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Je ramasse les copies dans une heure.
Et pour ceux d'entre-toi qui ne fait pas de maths, un petit interlude "c'est beau une mamie qui marche" ici.